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vendredi 10 octobre 2008

Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008

Avec l'attribution du prix Nobel de littérature à J.-M.-G. Le Clézio, c'est aussi la littérature des espaces et des cultures que l'Académie royale de Suède a honorée. Nous avons sélectionné deux titres emblématiques de l'œuvre de cet écrivain aux racines cosmopolites : Désert et Gens des nuages (écrit avec sa femme Jémia Le Clézio). C'est l'occasion de découvrir ou de relire Le Clézio:

Désert
Paris, Folio, 1987. 438 pages, broché. - ISBN: 9782070376704

Avec Désert, Le Clézio, écrivain discret, presque secret, accède à une reconnaissance enthousiaste du public. Depuis, sa notoriété ne s'est pas démentie au fil d'une production pourtant singulière, tant par la forme qui rompt avec le formalisme du roman que par les thèmes toujours en marge d'un monde qui avance irrémédiablement. 
Nourris au sein de la nature vierge, de la mer ou des déserts, les personnages de Le Clézio, abreuvés de légendes intimes ou porteurs de l'histoire des peuples, errent inlassablement sur les chemins du retour. La certitude de l'appartenance, le souvenir des paysages perdus, constituent les forces vitales que ne peuvent ébranler la vulgarité des hommes ou l'emprise de la ville. Telle Lalla, arrivée dans les quartiers sordides de Marseille comme un navire échoué, mais avec la lumière du désert dans les yeux et le sang des guerriers du Rio de Oro dans les veines. Alors, si la force de l'identité rend tout exil cruel, elle tient aussi lieu d'espoir.

Commander en poche (Folio). 7,40 € > 7,03 €


Gens des nuages
Paris, Gallimard, 1999. 152
 pages, broché. - ISBN: 9782070412167

De ce voyage vers la Saguia el Hamra, nous avions parlé depuis la première fois que nous nous sommes rencontrés. Les circonstances, nos occupations, nos préoccupations familiales, ainsi que la situation troublée dans laquelle se trouvait une grande partie du territoire des nomades Aroussiyine avaient rendu ce retour improbable, voire impossible. Et voici que tout d'un coup, alors que nous n'y songions plus, le voyage devint possible. Il était venu à nous quand nous ne l'espérions plus. Nous pouvions en parier d'une façon très simple, comme s'il s'agissait de visiter une province lointaine. Entendre parler les Aroussiyine, les approcher, les toucher. De quoi vivaient-ils ? Avaient-ils toujours des troupeaux de chameaux et de chèvres, élevaient-ils toujours des autruches ? Combien étaient-ils ? Avaient-ils changé au cours des siècles, depuis que Sidi Ahmed el Aroussi avait fondé la tribu ? Nous voulions entendre résonner les noms que la mère de Jemia lui avait appris, comme une légende ancienne, et qui prenaient maintenant un sens différent, un sens vivant : les femmes bleues ; l'assemblée du vendredi ; les Chorfa, descendants du Prophète ; les Aït Jmal, le Peuple du chameau ; les Ahel Mouzna, les Gens des nuages, à la poursuite de la pluie. Nous sommes partis sans réfléchir, sans savoir où nous allions, sans même être sûrs que nous y arriverions.

Commander. 5,80 € > 5,51 €

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