Actualité des livres et des guides de voyage • Le blog de la Librairie La GéoGraphie

Nouvelles et prochaines parutions • Actualités • Critiques et analyses

dimanche 20 décembre 2009

Merci Florent !


Florent Chavouet, l'auteur du très remarqué Tokyo Sanpo, nous a fait la joie de venir passer tout l'après-midi d'hier (de 14h à 20h, sans interruption !) à la librairie pour signer son ouvrage. Chaque dédicace était accompagnée d'un dessin original inédit, pour le plus grand bonheur des nombreuses personnes présentes (il y avait la queue dans la librairie !).

Merci Florent et bon vent pour le prochain album (en préparation pour 2010). Nous t'accueillerons encore pour cette nouvelle aventure.

Merci à Jacob M. pour les photos.

vendredi 18 décembre 2009

De Londres à Lisbonne

Henry Fielding
Le journal d'un voyage de Londres à Lisbonne
Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2009. 188 pages, 13 x 20 cm, broché. - ISBN : 9782853997355

Le journal d'un voyage de Londres à Lisbonne présente la traduction en français de The Journal of a Voyage to Lisbon, dernier texte rédigé par Henry Fielding (1707-1754), l'un des romanciers britanniques les plus remarquables du XVIIIe siècle. Publié à titre posthume en 1755, ce récit relate la traversée entreprise par l'auteur au printemps 1754. Vraisemblablement atteint d'un cancer du péritoine, Fielding mourut près de Lisbonne quelques mois à peine après son arrivée. Les aléas de la traversée confèrent au Journal un caractère anecdotique auquel l'écrivain, magistrat de profession, a soin d'apporter une dimension générale, en se préoccupant notamment de formuler à son lecteur des recommandations politiques mais aussi morales.
Emouvant testament d'un homme qui se sait condamné par la maladie à une mort prochaine, le dernier récit de Fielding offre également de nombreux passages héroï-comiques où se déploient toute la virtuosité et la rigueur d'un écrivain épris de la vie et de ses plaisirs.

Nathalie Bernard est professeur agrégée d'anglais et docteur de l'université, sa thèse porte notamment sur le journal de Henry Fielding dont la traduction est ici proposée. Elle enseigne à l'université de Provence et ses travaux sont réalisés au sein de l'équipe du LERMA ( Laboratoire d'Etudes et de Recherche sur le Monde Anglophone).

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jeudi 10 décembre 2009

Hommage à l'un des photographes les plus talentueux de l'Afrique centrale

Didier Carité
Auguste Béchaud. Photographe-soldat en Afrique centrale, 1909-1912
Montigny-le-Bretonneux, Yvelinédition, 2009. 105 pages, 21 x 26 cm, broché. - ISBN : 9782846682404

Le sergent clairon Auguste Béchaud s’impose comme l’un des plus talentueux photographes de l’Afrique au début du vingtième siècle. Incorporé caporal dans la troisième compagnie du bataillon de l’Oubangui-Chari, il arrive à Mobaye, au cœur du vieux continent, vers 1909 : cent ans déjà ! Le capitaine Devaux, son supérieur hiérarchique, dit de lui : « C’était un garçon très dévoué, qui occupait ses loisirs à la photographie où il excellait. Grâce à lui, la collection des photographies de l’A.E.F. a été remarquablement enrichie. »

Réaliser des clichés de qualité dans des conditions climatiques tropicales extrêmement difficiles constitue à l’époque un exploit technique, mais il faut avant tout souligner le regard de l’artiste Béchaud dont les superbes photographies sur les populations ont permis de sauvegarder certaines traditions centrafricaines aujourd’hui disparues.

C’est dans une publication suivie d’un numéro spécial du bulletin de l’association Images et Mémoires (2006) que Didier Carité a sauvé Béchaud de l’oubli. Dans le présent livre, il tente une reconstitution du voyage de l’artiste depuis Brazzaville jusqu’à Mobaye, pour terminer au Tchad où il meurt du paludisme en 1912, au cours de son second séjour africain. Il ne s’agit pas ici d’une apologie de la colonisation, mais d’un hommage au photographe ainsi qu’aux Centrafricains qui sont alors durement éprouvés par l’esclavage, le régime des sociétés concessionnaires, les maladies ; la résistance du grand chef Baram-Bakié n’est pas occultée.

Ces images font naître en nous tous, Africains et Européens, des sentiments variés, allant de l’enthousiasme à l’indignation. Quoi qu’il en soit, elles ne peuvent être interprétées sans considérer le contexte de leur époque : dans cette optique, elles constituent un précieux patrimoine commun pluridisciplinaire.

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mardi 1 décembre 2009

Périple en canoë à travers le Canada

Alexander Mackenzie
Exploration du Grand Nord canadien. Voyage en canoë d'écorce du lac Athabasca à l'océan Arctique, été 1789
Besançon, La Lanterne magique, 2009. 175 pages, 12,5 x 19 cm, broché. - ISBN : 9782916180090

" Le mercredi 3 juin 1789, à neuf heures du matin, je partis du fort Chipiouyan, situé sur la rive méridionale du lac des collines. J'étais embarqué dans un canoë d'écorce de bouleau, et j'avais pour compagnons un Allemand et quatre Canadiens, dont deux étaient accompagnés de leurs femmes.
Un Indien, qui portait le titre de Chef anglais, me suivait dans un petit canoë avec ses deux femmes; et deux autres jeunes Indiens, ses compagnons, étaient dans un autre petit canoë. Ces hommes s'étaient engagés à me servir d'interprètes et de chasseurs. Le premier avait autrefois accompagné le chef, qui conduisit M. Hearne à la rivière des Mines de Cuivre. Il s'était depuis distingué parmi ceux qui allaient échanger des pelleteries au fort Churchill, et il avait été longtemps attaché aux agents de la Compagnie de la baie d'Hudson. C'est ce qui lui avait fait donner le titre de Chef anglais.

J'étais aussi accompagné par un canoë que je destinais à faire le commerce, et dont j'avais confié le commandement à M. Leroux, l'un des commis de la Compagnie du Nord-Ouest. Ce canoë portait une partie de nos provisions; car le tout n'avait pas pu entrer dans le mien, où il y avait déjà les hardes nécessaires à notre voyage, un assortiment de marchandises destinées à servir de présents aux Indiens pour nous concilier leur bienveillance, et enfin les armes et les munitions qu'il nous fallait pour notre défense et pour la chasse. Cependant, il y avait lieu de croire que, si par la suite nous étions obligés de nous séparer, les vivres que nous aurions consommés laisseraient assez de place dans mon canoë pour recevoir le reste de notre approvisionnement. "

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L'épopée d'un conquistador allemand

Nikolaus Federmann
Histoire Indienne. L'expédition de Nikolaus Federmann au cœur du Vénézuéla (1530-1531)
Besançon, La Lanterne magique, 2009. 200 pages, 12,5 x 19 cm, broché. - ISBN : 9782916180083

«Nous avions marché toute la journée sans nourriture et même sans eau, car nous n'en avions pas emporté avec nous de l'endroit où nous avions campé. Voyant que, de gré ou de force, nous ne pouvions rien tirer des guides, j'en fis couper deux en morceaux pour effrayer les autres; mais cela ne servit à rien car ils aimaient mieux périr que d'être nos prisonniers...» (Nikolaus Federmann)

1528: les marchands allemands de Augsbourg, les Welser, signent avec l'Empereur Charles Quint un contrat les autorisant à explorer, pacifier et exploiter le Vénézuéla. Durant 28 ans, leurs gouverneurs parcourent plus de 20 000 km à la recherche d'un passage vers l'océan Pacifique, puis de l'El Dorado, dont ils sont les premiers à avoir entendu parler. Lorsqu'en 1530 Nikolaus Federmann arrive à Coro pour le compte des Welser, en tant que capitaine-général et vice-gouverneur, il entreprend aussitôt une expédition dans les terres encore inconnues. Le récit qu'il nous livre raconte la vie quotidienne d'un conquistador et nous fait découvrir un monde qu'il va contribuer à détruire.

Le jeune homme de 25 ans, à la tête de 126 soldats et de nombreux porteurs indiens, parcourt pendant 6 mois plus de 600 km. Il rencontre une dizaine de populations indiennes inconnues; doit lutter contre la faim, la fatigue, les maladies et les Indiens de plus en plus rétifs devant l'encombrante présence et la violence des chrétiens.

Ce récit vivant et cruel, riche en action et en péripéties est le premier des rares témoignages directs de l'occupation allemande du Vénézuéla. Cette édition présentée et annotée est une nouvelle traduction du texte original publié en 1557.

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A la découverte de l'Ouest américain

Patrick Gass
Vers l'Ouest, 1804-1806. Voyage des capitaines Lewis et Clarke depuis l'embouchure du Missouri jusqu'à l'entrée de la Colombia dans l'Océan Pacifique
Paris, Cosmopole, 2009. 322 pages, 15 x 21 cm, broché. - ISBN : 9782846300445

Avril 1803, Napoléon, pour plus de quinze millions de dollars, cède aux Etats-Unis la Louisiane. Quelques mois plus tard, le capitaine Meriwether Lewis et le lieutenant William Clarke, à la tête d'une expédition commanditée par le président Jefferson, tentent de trouver une voie navigable entre le Mississipi et la lointaine côte Pacifique. Les ambitions de ce projet sont multiples et même si l'objectif premier est d'affirmer la puissance de la jeune République américaine. Le Corps de Découverte rapportera des relevés topographiques, des informations sur la flore, la faune, la géologie et établira des rapports amicaux avec des tribus indiennes.

Le récit de cette première expédition transaméricaine, considérée comme le mythe fondateur des Etats-Unis, est relaté par Patrick Gass, membre de l'expédition. Ce journal réserve de surprenantes descriptions et nous permet de découvrir des paysages et des lieux qui, un demi-siècle plus tard, deviendront définitivement américains.

Tangi Villerbu est docteur en histoire, professeur agrégé en histoire-géographie, chercheur associé au Centre d'études nord-américaines de l'EHESS. Il est l'auteur de La Conquête de l'Ouest. Le récit français de la nation américaine au XIXe siècle.

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