L'Asie des Tartares. Rencontre avec Siyah Qalem, maître du Calame noir
Paris, Gallimard, 2011. 150 pages, 24,5 x 29,5 cm, broché.
Pendant quarante ans, Roland et Sabrina Michaud sont allés à la recherche de Siyah Qalem, ce mystérieux et fascinant personnage dont ils ont imaginé le parcours. Leur rêve nous entraîne à travers l’immense Tartarie, depuis le haut plateau anatolien jusqu’au pied de la Grande Muraille de Chine dans la poussière, les sables et les neiges d’une lointaine Asie.
Tour à tour, ils chevauchent avec les cavaliers des steppes du Turkestan et de la Mongolie, accompagnant les chameliers Kirghizes des routes de la soie sur le toit du monde, pénètrent dans le bazar couvert de la dernière cité caravanière d’Asie Centrale chez les marchands et artisans du monde des mille et une nuits et suivent les aigliers Kazakhs à la chasse dans les monts Altaï. Plus étonnant, ils partagent l’ivresse mystique des derviches musulmans et Sabrina nous dévoile la vie intime des femmes tartares sous la yourte.
Tour à tour, ils chevauchent avec les cavaliers des steppes du Turkestan et de la Mongolie, accompagnant les chameliers Kirghizes des routes de la soie sur le toit du monde, pénètrent dans le bazar couvert de la dernière cité caravanière d’Asie Centrale chez les marchands et artisans du monde des mille et une nuits et suivent les aigliers Kazakhs à la chasse dans les monts Altaï. Plus étonnant, ils partagent l’ivresse mystique des derviches musulmans et Sabrina nous dévoile la vie intime des femmes tartares sous la yourte.
Siyah Qalem, Maître Mohammad du Calame Noir, appartient géographiquement au monde des steppes asiatiques où l’islam et le soufisme se mêlent au chamanisme et au boudhisme. Son oeuvre manifeste un solide esprit d’indépendance. Son calame noir dessine avec une fausse maladresse des formes spontanées et inoubliables. Les experts les plus inspirés pensent qu’il travaillait dans un des célèbres ateliers de peinture crées par le sultan de l’époque, Yaqub beg (1478-1490), fin mécène qui appartenait à la dynastie turcomane des Aq Qoyunlu (Moutons Blancs). À l’époque, Tabriz, ancienne capitale des Il Khanids de Perse, Mongols islamisés de l’Asie occidentale, disputait à Hérat le titre de capitale artistique de l’Islam, mais en 1514, elle fut conquise et pillée par l’armée ottomane. Parmi les trésors de ses bibliothèques emmenés comme butin de guerre à Istanbul, se trouvaient les oeuvres de Siyah Qalem qui, réunies depuis dans un album dit “du Conquérant”, y demeurent toujours.
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