Voyage autour du Monde
Besançon, Éditions La Lanterne Magique, 2012. 480 pages, 12,5 x 19 cm, broché.
La première expédition maritime russe autour du monde à bord de la Nadiejeda et de la Néva: 1803-1806.
Le 20 novembre 1805, à 7 heures du soir, nous jetâmes l'ancre dans la rade de Macao, sur 6 brasses, après avoir couru pendant une heure dans l'obscurité, la tempête et la pluie. À 8 heures du matin, nous vîmes un bateau qui venait à nous. Quoique le vent fût encore très fort, et que nous fussions éloignés de 5 milles, il finit par nous accoster, c'était un comprador chinois qui venait nous offrir ses services. Notre première question concerna la Néva, nous apprîmes à notre grand étonnement qu'elle n'était point encore arrivée. D'après le plan de notre expédition, elle devait aborder à Macao, en octobre, avec un chargement de pelleteries de Kodiak, dont le produit devait être employé à l'achat de marchandises de Chine qui seraient chargées sur les deux vaisseaux. Ce retard me jeta dans un grand embarras, et je fus obligé de me résoudre à attendre la Néva à Macao.
En Russie, ce voyage marque le début d'une nouvelle orientation politique de l'Empire. Jusqu'ici occupée à explorer et conquérir l'immense territoire de la Sibérie, la Russie était une puissance avant tout terrestre. Krusenstern lui ouvre les mers du sud et les richesses de l'Asie, et en fait une puissance maritime de première grandeur. Mais c'est surtout dans le domaine des sciences que ce voyage fait date. En effet, si les grands voyages de découvertes ont atteint leur apogée avec James Cook, La Pérouse, Bougainville, Anson, Vancouver etc., que reste-t-il aux nouveaux venus pour se faire un nom. Il semble que Krusenstern se rêvait en Cook ou La Pérouse. Jamais pendant le périple il n'a perdu de vue ce qui pour lui et son ami Romanzoff constitue le but principal de son expédition : découvrir de nouvelles terres, vérifier les données des anciens. Les observations et les objets rapportés du séjour à Nuku-Hiva sont d'une valeur exceptionnelle et constituent une source inépuisable pour la connaissance ethnologique et historique de la culture marquisienne. L'Atlas de son voyage, qu'il publiera à son retour, restera pendant des décennies un modèle pour les marins du monde entier qui en utiliseront les cartes et relevés, les plus fiables de l'époque.
Le 20 novembre 1805, à 7 heures du soir, nous jetâmes l'ancre dans la rade de Macao, sur 6 brasses, après avoir couru pendant une heure dans l'obscurité, la tempête et la pluie. À 8 heures du matin, nous vîmes un bateau qui venait à nous. Quoique le vent fût encore très fort, et que nous fussions éloignés de 5 milles, il finit par nous accoster, c'était un comprador chinois qui venait nous offrir ses services. Notre première question concerna la Néva, nous apprîmes à notre grand étonnement qu'elle n'était point encore arrivée. D'après le plan de notre expédition, elle devait aborder à Macao, en octobre, avec un chargement de pelleteries de Kodiak, dont le produit devait être employé à l'achat de marchandises de Chine qui seraient chargées sur les deux vaisseaux. Ce retard me jeta dans un grand embarras, et je fus obligé de me résoudre à attendre la Néva à Macao.
En Russie, ce voyage marque le début d'une nouvelle orientation politique de l'Empire. Jusqu'ici occupée à explorer et conquérir l'immense territoire de la Sibérie, la Russie était une puissance avant tout terrestre. Krusenstern lui ouvre les mers du sud et les richesses de l'Asie, et en fait une puissance maritime de première grandeur. Mais c'est surtout dans le domaine des sciences que ce voyage fait date. En effet, si les grands voyages de découvertes ont atteint leur apogée avec James Cook, La Pérouse, Bougainville, Anson, Vancouver etc., que reste-t-il aux nouveaux venus pour se faire un nom. Il semble que Krusenstern se rêvait en Cook ou La Pérouse. Jamais pendant le périple il n'a perdu de vue ce qui pour lui et son ami Romanzoff constitue le but principal de son expédition : découvrir de nouvelles terres, vérifier les données des anciens. Les observations et les objets rapportés du séjour à Nuku-Hiva sont d'une valeur exceptionnelle et constituent une source inépuisable pour la connaissance ethnologique et historique de la culture marquisienne. L'Atlas de son voyage, qu'il publiera à son retour, restera pendant des décennies un modèle pour les marins du monde entier qui en utiliseront les cartes et relevés, les plus fiables de l'époque.
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