La route de la Kolyma
Voyage sur les traces du goulag
Paris, Belin, 2012. 200 pages, 15 x 21,5 cm, broché.
Durant plus d'un mois, Nicolas Werth, spécialiste reconnu des politiques de violence en URSS et de l'histoire du Goulag en particulier, et ses compagnons de voyage vont sillonner la Kolyma, région symbole du goulag, la plus éloignée et la plus inaccessible, à la recherche des dernières traces du plus grand ensemble concentrationnaire soviétique. Durant 25 ans, entre 1930 et le milieu des années 1950, 20 millions de soviétiques sont passés par ces camps, 2 millions sont morts au Goulag, plus d'un million ont été exécutés.
Nicolas Werth a retrouvé les traces des derniers survivants. Il a visité les rares musées, nés généralement d'initiatives privées, où sont exposés des rares vestiges de la "civilisation goulagienne" encore conservés. Il a sillonné les pistes de la Kolyma, construites par les détenus eux-mêmes pour tenter de retrouver les restes des camps de travail forcé, où les détenus extrayaient, dans des conditions extrêmes (-50° l'hiver) l'or, grande richesse de la Kolyma, le cuivre, l'uranium, le cobalt et d'autres minerais. Une quête souvent vaine, tant les traces se sont effacées dans ce milieu que l'homme n'a jamais véritablement conquis. La nature a repris ses droits, la taîga et la toundra ont englouti les derniers vestiges des camps. Dans ces conditions, comment l'historien peut-il encore appréhender cette civilisation disparue? À travers les seules archives administratives, les récits des derniers survivants?
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